Ainsi naissent les Waters

© Atawa.

VIE (COÛT DE LA), nm. : Le « coût de la vie » désigne la quantité d’espèces monétaires qui doivent être fournies par le crétin moyen pour continuer à bénéficier du douteux privilège d’exister. A en croire les imbéciles heureux affublés du surnom de ministre qui, à la télévision, paradent et se gargarisent, le « coût de la vie» ne cesse de baisser, ce qui est manifestement une bonne chose, vu les cris d’orgasme que cela déclenche chez les veules dyslexiques stipendiés autoproclamés journalistes qui leur désinfectent le pourtour anal. Malgré cela, il reste à mon avis excessif, vu la qualité de la marchandise. (Stéphane Legrand. Dictionnaire du pire.)

Changement de raison

Nestlé Waters change de raison sociale. Ce sera désormais Nestlé Water qui aura pour slogan – storytelling oblige – le proverbe :

Qui va à la chasse remplit sa tasse !

Aparté : mon logiciel me demande si je veux ajouter une source au proverbe. On va faire sans !!!

Dans la foulée, et suite à la découverte de pollution à la source historique Perrier, le département du Gard change d’orthographe le Gare ! (Dans cette gare, le trafic des wagons ce fait sans freins car la matière fait cale).

Les miracles du “Divin Marché”

Question.

Quel est le sens de la notion d’eau « minérale », « naturelle », à l’heure de l’anthropocène / capitalocène ?

Bien sûr, j’oubliais !

La capitalocène empoisonne l’environnement, créant ainsi le risque de l’empoisonnement chez “Le Peuple”.

Le marketing – émanation, parmi d’autres, de la capitalocène – prend soin d’installer le besoin de santé et de pureté. Puis il met en évidence le danger à consommer l’eau de source que son commanditaire aura contribuer à polluer.  On ne prend pas assez en compte le risque de circuler dans des conduites municipales, pour l’eau.

Effet vertueux

Nous avons justement de l’eau “naturelle et pure”, mise directement en bouteille et qui n’a donc pas souffert des “transport en commun”, dans les conduites. Attendons que l’eau soit polluée pour la faire retrouver les communs.

Moralité.

Pour le bonheur des actionnaires, on prend le risque d’empoisonner les consommateurs, en leur vendant de la sécurité pour échapper aux risques qu’on aura soit-même créer. S’ils tombent malades? On a aussi des intérêts dans la pharma !

La publicité réalise ce prodige d’un budget considérable consumé à seule fin non pas d’ajouter, mais d’ôter à la valeur d’usage des objets, d’ôter à leur valeur / temps en les assujettissant à leur valeur / mode et au renouvellement accéléré. Baudrillard, Jean. La société de consommation.

Freud disait qu’une fois le Diable parti, l’or qu’il avait donné se changeait en merde. Suprématie du Marché sur le Diable – et donc sur Dieu : une fois le marketing instauré, la merde se change en or !

© Vigousse et Vincent L’Epée

Il me semble que je suis là sur le territoire de mon concept de « schizoïdie fonctionnelle ».

Les alchimistes et leur Pierre philosophale : des culs-de-plomb !

Aymé Shaman, dans la campagne vaudoise