Kamishibaï *

* « théâtre de papier »
Le kamishibaï, originaire du Japon, est un spectacle qui allie parole et image. Il convient aux petits lieux sans équipements spéciaux et est bien adapté pour les petits locaux (salles de classe, écoles, etc.), et peut même être donné à l’extérieur. Il s’adresse au petits comme aux grands.
A l’origine, le conteur de kamishibaï est un « artiste de rue », pour prendre une image contemporaine et de chez nous. Il attire son public en lisant des histoires accompagnées de dessins. Dans les années 30, au Japon, la grande crise a vu naître de nombreux conteurs, qui colportaient les nouvelles et les idéologies. Mais ce genre narratif remonte au XIIe siècle. Alors, les moines se servaient de rouleaux de dessins pour transmettre des histoires à contenu moralisant à une audience généralement illettrée.
C’est aujourd’hui une sorte de théâtre ambulant où des artistes racontent des histoires en faisant défiler les emaki devant les spectateurs dans un esprit un peu semblable à celui de Guignol mais avec des images à la place des marionnettes.
Des planches illustrées coulissent dans un petit théâtre portable appelé butaï (français, « castelet »), en suivant le rythme du texte, et toute la magie tient dans l’intonation tantôt dramatique ou comique qui charme, fascine ou ensorcelle l’auditoire.
Les sujets peuvent être variés: actualité, comédies, récits épiques de samouraï, histoires de fantômes, de princesses. Aujourd’hui on utilise encore le kamishibaï dans les écoles pour enseigner certaines matières et bien sûr pour raconter des histoires.
Le kamishibaï permet d’être ou producteur, ou consommateur.
Consommateurs, c’est l’occasion pour les spectateurs de voyager au coeur des mythes, des légendes, de l’actualité et de découvrir de fascinantes et très belles illustrations animées par le talent d’un conteur.
Producteur, c’est une magnifique opportunité de développer des talents de créativité, de s’approprier des sujets et d’acquérir les connaissances qui permettent de les soutenir. Quand la création a lieu en groupe, c’est une merveilleuse occasion d’acquérir des compétences sociales et de renforcer la cohésion de l’équipe.

SGO_Sylvia
Sylvia Gauthier enseigne le français (langue étrangère) aux enseignants et futurs enseignants, en Suisse allemande, dans ls cantons de Bâle-Vile, Bâle-Campagne et Soleure (Pädagogischen Hochschule – Fachhochschule Nordwest Schweiz). Pratiquant le kamishibaï depuis de nombreuses années, elle utilise cette « méthodologie » pour favoriser une pratique « naturelle » de la langue étrangère, c’est-à-dire en contexte. Par groupes, les enseignants dont elle a la responsabilité, produisent des histoires qu’ils content aux autres groupes. L’objectif est bien sûr, pour les participants, d’améliorer leurs propres compétences langagières et de transférer cette méthode auprès de leurs élèves, pour l’acquisition d’une langue étrangère, en l’occurrence ici le français.
Sylvia Gauthier organise également des spectacles kamishibaï, pour les enfants et les adultes, en collaboration avec Jean-Claude Pommier.
Le conteur Jean-Claude Pommier a fondé, avec Saya Nonomura, la Compagnie franco-japonaise Pokkowa-Pal. Il connaît particulièrement bien le Japon où il a résidé plus de quatre ans et parle couramment la langue.
http://pokkowa-pa.pagesperso-orange.fr/overview.html
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En collaboration avec Sylvia Gauthier, Ressource d’Humain utilise le kamishibaï pour permettre aux équipes de projets de s’approprier leurs missions et de les communiquer aux publics concernés par les changements que la mise en place des projets pourrait concerner.