Le Coucou chaux-de-fonnier

A l’instant de brandir la fête cantonale,
Prendre un temps, rétablir l’histoire dans les annales !

Le 29 février 1848
Une bande d’amis prennent une bonne cuite.
Il y a là Coucou, son père est horloger,
Mais à l’Etat civil, le Fritz, c’est Courvoisier.
L’ami Ami Girard est présent, lui aussi.
Venant de Saint-Imier, il avait soif, pardi !
Ils sont une dizaine, mais sans doute à raison,
Des autres indigènes, on a perdu leur nom.

Le 1er mars, soudain, vers 2 heures du matin,
Y’a le Fritz qui décide « Allons voir les Prussiens ! »

Sitôt dit, sitôt fait, ils passent la Vue des Alpes
Et le col franchi, entame la désalpe,
Direction Vauseyon, ils font tout le Vallon,
S’arrêtent à Valangin prendre un ou deux canons.
Le taux d’alcoolémie prends aussi l’ascenseur,
Mais au château de Neuch’, ils seront dans une heure.
Passer Rue de l’Ecluse ne va rien arranger,
Et au bout du chemin, seul le vin est tiré.

Les on-dit, la rumeur peuvent en quelques verres,
Transformer des buveurs en révolutionnaires.
Oui l’histoire officielle censura l’alcoolisme
Et dota Neuchâtel d’un pur patriotisme !

2013.03.01