Témoin en 1991 d’une crise de 2008 qu’on ne pouvait pas prévoir, dont on nous a fait croire qu’on était sorti et dont on nous expliquera en 2017 pourquoi nous y sommes retournés en 2016. A noter un abus de langage : les cartes sont improprement appelées « de crédit » quand il s’agit de cartes « de dettes » puisqu’on ne peut donner du crédit à beaucoup de ceux qui les utilisent (à remarquer que dans le langage populaire, on « donne du crédit » quand la personne ou l’information sont « crédibles »).
J’écrivais, dans Droit de l’O.H.M. et devoir d’humanité (2014 :16) – A l’époque, pour des questions d’édition, je ne pouvais reproduire le dessin ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir)
En 1991, dans Le Nouveau Quotidien, un dessin de Benson paru dans le Arizona Republic montre un couple d’américains discutant autour d’une table : « Bush dit “Dépensez de l’argent ! Achetez une maison ! », « On va avoir une sacré peine à payer celle qu’on vient de s’offrir ! ». Ils sont dans une maison faite, à la manière d’un château de cartes, de cartes de crédit !
Rions donc en nous rappelant Ricet Barrier (ça non plus, ça ne nous rajeunit pas!):
Y a plus de sous papa, y a plus de sous maman
Un sou ça n’est plus un sou comme on disait dans le temps
Y a plus de sous papa, y a plus de sous maman
Les sous qu’on a c’est des sous mais ça n’est plus de l’argent
Autrefois quand on allait vendre ses pommes-de-terre
C’était au bistrot devant une chopine et deux verres
On se tapait dans la main pour conclure le prix
Paf! Parole donnée, cochon qui s’en dédit
Oui monsieur!
Mais au jour d’aujourd’hui pour vendre le fromage de nos biques
Faut se servir d’une calculatrice électronique
Car si y a de la hausse dans le dollar américain
Et pan! Y a de la baisse dans le roblochon et dans le crottin
Oh les vaches! Bon sang de bonsoir!
Y a plus de sous papa, y a plus de sous maman
Un sou ça n’est plus un sou comme on disait dans le temps
Y a plus de sous papa, y a plus de sous maman
Les sous qu’on a c’est des sous mais ça n’est plus de l’argent