Dans la jungle des « coachingS »…

Dans la jungle des « coachingS »…

Je veux bien continuer d’être appelé coach, mais sous conditions…

Le coaching est une intervention brève qu’on ne doit pas confondre avec de la précipitation (pression du mandant, impatience du coaché, Ego du coach qui s’estime porteur de l’efficacité des thérapies brèves, etc.). Bref, il s’agit d’aller lentement pour que les choses aillent vite.

Tout système vivant est un système complexe, c’est-à-dire un système où les effets, rétroagissant sur les causes, changent la nature de ces dernières.
La complexité se trouve accrue dans la relation d’aide par l’interaction entre deux systèmes vivants et l’obligation d’une gestion du transfert et du contre-transfert.
Cette situation fonde l’espace du coaching comme lieu de gestion de paradoxe. Je postule d’ailleurs que cette « spécificité paradoxale » n’est pas propre au coaching mais à la relation d’aide, à toute situation d’accompagnement. Trop de situations tournent mal par incapacité de discerner entre empathie et sympathie.

Il s’agit de fonder une « relation d’alliance » sur le mode empathique. Le/la coach ne pourra évoluer dans cet espace qu’à la condition d’avoir une connaissance de lui-elle-même, c’est-à-dire de travailler sur lui-elle-même (analyse) et de se faire superviser pour pouvoir échanger, et éventuellement être remis en question, sur les cas dont il s’occupe.
En donnant des permissions, des protections et du pouvoir à son coaché, le/la coach use de son influence sur la personne coachée. L’influence, dans une juste relation, c’est permettre au coaché d’atteindre ses objectifs.
Elle diffère de la manipulation qui, elle, permet au/à la coach d’atteindre ses objectifs et de valider l’idée qu’il/elle se fait de lui/elle-même.
D’où l’importance du travail sur soi. Et là, il y a du boulot !

S’il n’y avait que deux questions à poser pour choisir un_e coach, ce serait :
1. quel type de travail avez-vous fait sur vous-même et pendant combien de temps ?
2. vous faites vous superviser et auprès de qui ?

Hors de ce cadre, je refuse l’étiquette.

Une bonne éco-logique technolâtre impose qu’on modifie génétiquement l’homme de manière à ce qu’il puisse (enfin !) digérer les emballages.Aimé Shaman