Le WEF : Une niche ?  Ouaf Ouaf

Le WEF : Une niche ?  Ouaf Ouaf

© WEF Davos 2024

Dans une absence totale de morale autre que celle du marché, les notions de Droit et de Devoir sont vides de sens : elles n’entretiennent que l’illusion de vouloir dire quelque chose.

Simone Weil, 1949, L’Enracinement

Sankt Klaus, un Père Noël en Engadine

Le nom de Klaus Schwab est indissociable de celui du World Economic Forum de Davos (WEF ou FEM).

En 1971, Klaus Schwab, professeur d’économie à Genève, organise le premier European Management Symposium, au Centre de congrès de Davos. Il crée le European Management Forum sous la forme d’une organisation à but non lucratif qui invite des dirigeants d’entreprises à Davos, où pour une réunion annuelle, en janvier.

Klaus Schwab développe la « stakeholder management approach », qui lie le succès d’une entreprise au fait que ses dirigeants prennent en considération les intérêts de toutes les parties prenantes, à savoir non seulement les actionnaires et les clients mais également les employés et les communautés au sein desquelles l’entreprise évolue, y compris les gouvernements.

En 1973, après la fin du système des taux de change fixe et la guerre israélo-arabe, la réunion annuelle ne se consacrera plus uniquement aux questions de management, mais elle portera également sur les problèmes économiques et sociaux. Des responsables politiques sont ainsi invités pour la première fois à Davos en janvier 1974.

En 1987, l’European Management Forum est rebaptisé World Economic Forum en 1987. Son objectif est de proposer une tribune pour résoudre les conflits internationaux. Le WEF de Davos devient comme une plateforme neutre susceptible d’aider la diplomatie et les négociations de tous genres.

Il faut noter que, malgré des succès obtenus, « l’esprit de Davos » a toujours permis d’entretenir l’ambiguïté et d’offrir un terrain de jeu aux lobbyistes de tous styles. 

Davos : un endroit où Donald Trump peut croiser Greta Thunberg sans la rencontrer !

Il existe une convention un peu tacite entre l’auteur et le lecteur, par laquelle le premier s’intitule malade, et accepte le second comme garde-malade.

Lautréamont, Comte de. Les chants de Maldoror.

Humeur _ Dans Davos et Klaus, y’a -os

En réponse à un mail, il y a quelques mois, d’une personne amie qui me demandait si je connais Klaus Schwab.

Collage: © OldTownCrier et © HEConomist

Trad. Achèteriez-vous une voiture (d’occasion) à cet homme ?

Apparté

L’oncle Sam, qui est représenté sur mon collage, est accompagné de la légende I want you for US Army, sur le poster original, dont le but est de recruter des volontaires Américains, pour venir faire la guerre en Europe.

En 1916, Woodrow Wilson avait fait campagne sur une position pacifiste, pour assurer sa réélection. Il fallait donc « faire comme si… » pour retourner l’opinion.

Le 14 avril 1917 – les États-Unis sont entrés dans la guerre, le 6 avril – le Comittee on Public Information, plus communément appelé Commission Creel, est créé. Le poster de Uncle Sam  I want you for US Army est une « œuvre » de la Commission Creel. Mentionnons déjà que Edward Bernays, neveu de Freud, est membre de cette commission.

Mentionnons encore que Bernays se reconnaissait Walter Lippmann comme mentor ; que le congrès Lippmann, organisé à Paris, joua un rôle important dans la mise en place du néolibéralisme.

Mentionnons également que Bernays publie, en 1928, Propaganda – traduit en 2007, sous le titre Propaganda : comment manipuler l’opinion en démocratie (avec une préface de Normand Baillargeon. 

Certaines sources prétendent que ce livre était le livre de chevet de Goebbels. Goebbels lisant les conseils de propagande, donnés par un juif, neveu de Freud ? Avouons que les complotiste ne ménagent pas leurs efforts !

Si ça continue, nous allons finir par retrouver le Pr. Dr. ober Führer du management contemporain, Reinhart Höhn, organisant les séminaires du groupe Bildenberg, avec Klaus Schwab !

Je ne désespère pas de trouver un jour la motivation * d’écrire quelque chose sur les principes énoncés dans le manuel de sabotage publié en 1944 par la CIA pour créer des problèmes dans l’administration et l’atteinte des objectifs du Reich. Il restera alors à expliquer pourquoi certains de ces principes de sabotage sont élevés en règle d’excellence du management, aujourd’hui.

* Je n’ose pas dire « trouver le temps » car j’ai en tête la citation du Pr. Dr. Ober Führer Reinhart Höhn, mise en exergue sur le site de l’Europe .eu. (voir un de mes précédents posts)

La fin « officielle » des colonies ne saurait empêcher la continuation effective des vampires coloniaux

Aymé Shaman

Un de mes amis lecteur – avec pléonasme (pour être lecteur, faut être ami) – me signale que Aimé Shaman écrit désormais son prénom avec un Y. Aurait-il une raison autre que la simple coquille orthographique ? Eh bien non ! Le Pirée, commerçant grec bien connu, avait un stock de Y sur les bras, reliquats d’un surplus de la crise, quand l’Europe tenait, vis-à-vis de la Grèce, à mettre des points sur les I. Aimé décida de l’aider, en lui rachetant son stock, eu égard au rôle joué par son pays, pour la culture occidentale, avant Jésus-Christ. Je peux également révéler une raison cachée : certains philosophes, dont Bernard Stiegler, ont souvent mentionné la nécessité de « bifurquer » et d’illustrer cette nécessité en utilisant pédagogiquement le Y. Aymé Shaman est ainsi prêt à toute bifurcation.