Merci Monsieur Stiegler… Adieu Bernard!

Merci Monsieur Stiegler… Adieu Bernard!

Mais on n’a pas finit de vivre sa présence…

© pris sur le blog de Paul Jorion

Le confinement en cours devrait être l’occasion d’une réflexion de très grande ampleur sur la possibilité et la nécessité de changer nos vies. Cela devrait passer par ce que j’avais appelé, dans Mécréance et discrédit (Galilée, 2004), un otium du peuple. Ce devrait être l’occasion d’une revalorisation du silence, des rythmes que l’on se donne, plutôt qu’on ne s’y plie, d’une pratique très parcimonieuse et raisonnée des médias et de tout ce qui, survenant du dehors, distrait l’homme d’être un homme. (Bernard Stiegler, Le Monde)

On a voulu gagner en efficacité. Et on y est arrivé en divisant le travail dans l’industrie et dans les sciences. Cette hyperspécialisation tend à éliminer les bords et donc les exceptions. Or, la résilience des systèmes vivants se fait par rapport à l’écart des normes. En faisant disparaître la singularité, on gagne en efficacité mais aussi en fragilité. (Bernard Stiegler, Ouest-France)

Nous devons faire un travail scientifique, philosophique, juridique, économique qui transforme les modes de production actuels pour les faire rentrer dans une nouvelle rationalité économique. Nous avons besoin d’un sursaut intellectuel majeur. (Bernard Stiegler, Dans la disruption)

Ré-infantilisé par des adultes amputés de leur maturité, l’enfant (in-fans) baigne dans le liquide techno-numérique, au sein de cette nouvelle matrice. La croissance du marché au prix de l’infantilisation permanente des individus.

Aimé Shaman