Un ruissellement « à la coule »

Un ruissellement « à la coule »

Rien ne transpire… C’est cool!

Les chiffres qui suivent sont tirés de l’article de Laurent Flutsch, World deconnomic (Vigousse du 24 janvier 2019). Ils apportent des précisions quant aux chiffres fournis par Ariès (voir Mort à crédit, du 25 janvier 2019)

Le rapport annuel d’Oxfam, publié en prélude du Forum de Davos nous apprend que, désormais, les 26 personnes les plus riches de la terre (46 en 2018) possède autant que les 3,8 milliards des personnes les plus pauvres.

En 2018, les milliardaires ont augmenté leurs avoirs de 900 milliards de dollars, soit 2,5 milliards par jour. Dans le même temps, la « fortune » des 3,8 milliards de « pauvres » attellent diminué de 11 %. La plupart de ces pauvres vit sous le seuil de pauvreté, avec moins de cinq dollars et demi par jour.

Jeff Bezos, patron d’Amazon et plus grandes fortunes de la planète, avec 112 milliards de dollars, a annoncé récemment son intention de lancer un programme spatial car, dit-il, il ne sait plus quoi faire de son argent. 1 % de son patrimoine équivaut au budget sauté de l’Éthiopie (105 millions d’habitants).

En augmentant de 0,5 % l’impôt sur la fortune des 1 % les plus riches, on pourrait financer l’éducation de 262 millions d’enfants non scolarisés ainsi que les soins élémentaires qui éviteraient 3,3 millions de morts par an.

Bien qu’avantagés fiscalement, les plus rapaces des plus nantis parviennent encore à escamoter 7600 milliards de dollars par an, soit environ 200 milliards de recettes volées aux états.

Après lecture de l’article de Laurent Flutsch, et si c’était encore nécessaire, on ne peut que plaindre les politiques, tels Emmanuel Macron, qui devront continuer à trouver des arguments en faveur de la théorie du ruissellement.

A suivre prochainement, l’article du Pr Junge, du même no de Vigousse.

© Opéra Seattle

Qui s’occupe de trouver du liquide à la fontaine ne risque pas de recevoir un pot à la source

Amé Shaman