Comme un lieu commun

Le don des dingues est digne d’un don

Celui qui me prend pour un dindon ne connait pas la volaille.

Jules Charles Firmin, mon grand-père

Comme évoqué dans un pamphlet (Delaleu : 2014), Condorcet avait déjà beaucoup réfléchi sur l’inanité d’un scrutin uninominal à deux tours.

Récemment, Jacques Rancière a évoqué la possibilité d’un pourcentage de tirage au sort, comme cela était déjà pratiqué dans la démocratie athénienne.

En lisant le livre de Julia Cagé, Le Prix de la démocratie, on s’aperçoit qu’en France, par exemple, on peut faire des dons aux partis jusqu’à concurrence de 7500 € maximum par parti (en cas d’élection, un don par individu peut s’ajouter, dont le maximum est de 4600 €).

Première conséquence : une multiplication des micro-partis permettant une multiplication des dons.

Deuxième conséquence : le fait de donner à parti autorise une déduction fiscale qui se monte à deux tiers du don. Donc, pour 7500 € de don, 5000 € de remboursés.

Moralité : les impôts des classes moyennes et pauvres payent les abattements d’impôts offerts à Messieurs Bolloré, Pinault et consorts !

Enfin un exemple concret de la théorie « du ruissellement », théorie à laquelle j’avais, je l’avoue, tendance à ne pas adhérer.

Beaucoup sont des chantres du pouvoir partagé car n’aimant pas partager le pouvoir.

Aimé Shaman